Madame Soufflet, c'est moi, Chrysilla Rens
Le coup de foudre
Chaque dimanche, enfants, nous faisions les brocantes. Mon père s’émerveillait de ses trouvailles et moi… je revenais bredouille. Rien ne me faisait vraiment vibrer jusqu’au jour où mes yeux se sont posés sur un soufflet de feu ! Il était là, posé par terre, dans un sale état! Le cuir était déchiré, le bois était terne mais sa forme était si jolie! Ce fût le coup de foudre immédiat ! Je savais que j’avais trouvé mon objet de collection!
Un amour grandissant
Au fil des ans, j’amassais un grand nombre de soufflets. Dans mon atelier transformé en vraie infirmerie, je les déshabillais pour les rhabiller ensuite et leur offrir une nouvelle vie près du feu. Je n’ai plus su m’arrêter : curieuse, j’étudiais les soufflets dans leurs moindres détails. Ce sont mes formations en cannage, garnissage, maroquinerie et antiquaire qui me guident dans mon travail de tous les jours.
Un vieux métier au goût du jour
Travailler des matières nobles telles que le bois et le cuir dont chaque essence ou morceau raconte une histoire différente est un bonheur pour moi. Je suis honorée de faire perdurer le métier de Souffletier dans le respect des traditions, à ma façon, et de transmettre cette passion.
Des valeurs chères à mon coeur
J’ai toujours été fascinée par le feu pour sa chaleur réconfortante et sa fonction sociale. Autour du feu, les liens se font et les souvenirs se tissent au rythme des volutes joyeuses. Il semblerait que finalement, Madame Soufflet continue, à sa manière, à entretenir la flamme en(tre) les êtres…